10 février 2019
Dès aujourd’hui les sages-femmes de France se réjouissent de quelques changements de cotation arrachés de vive lutte à la sécurité sociale, qui vont un peu améliorer leur rémunération.
Dès aujourd’hui une sage-femme de plus* va se retrouver sans aucun revenu par décision de ? Même pas une chambre disciplinaire (où l’on dépose un dossier d’accusation et un dossier de défense et où la sage-femme est défendue par son avocat) mais par simple décision d’un petit nombre de sages-femmes de notre ORDRE en application de la procédure prévue par l’article R.4124–3‑5 du code de la Santé Publique.
Cette sage-femme ayant 38 ans d’expérience et 2000 naissances à son actif est donc interdite d’exercice pour 2 ans !! Un crime lui est reproché ? Non une insuffisance professionnelle !! Oui, et suprême insulte, on lui enjoint l’obligation de se former !!!
Certes nous avons tous obligation de nous former, mais cette interdiction d’exercice, comme par hasard, s’abat sur une sage-femme accompagnant des accouchements à domicile.
Une de plus !! Car déjà 8 sages-femmes AAD (accouchement à domicile) ont récemment été interdites d’exercice temporaire ou définitif, pour nombre d’entre elles sans plainte de patient, sans morbidité à femme ou nouveau-né.
* 8 sur une centaine soit 8%, la proportion est sans commune mesure à ce que l’on observe pour les 24 000 autres sages-femmes. Imagine-t-on 1900 sages-femmes interdites d’exercice ??
Non en ce jour on observe bien la « mise à mort » de la profession de sage-femme accompagnant les accouchements à domicile.
Fait à Paris
Le 10 février 2019
Françoise Bardes, sage-femme en colère
Les sages-femmes AAD forment un groupe de travail professionnelles et parents pour une visibilité et une intégration dans le système de santé :
APAAD et recueil des dons sur HelloAsso :
L’argent recueilli sera utilisé au soutien des sages-femmes mises en difficulté, à rechercher une assurance pour les sages-femmes AAD, et à démarcher les instances pour la reconnaissance de l’AAD.