Pourquoi avoir créé une nouvelle association ?
Pourquoi ne pas garder les acquis d’autres associations ?
En quoi cette association est-elle différente ?
Buts :
L’AFAR est novatrice, car elle rassemble des personnes physiques et des associations déclarées ou de fait, sans pour autant prétendre à une représentativité d’une population, ni parler en son nom, encore moins s’y substituer. Elle ne souhaite pas fédérer les associations françaises mais au contraire laisser leurs spécificités locales s’exprimer à travers des actions, nécessaires à un niveau local, selon les buts qui leur sont propres. Ainsi, son rôle consiste plutôt à proposer et soutenir des dynamiques nouvelles d’action.
Moyens :
Le Conseil d’Administration de l’AFAR n’est pas seul à orienter les actions : les membres fondateurs ont souhaité, en se dotant des moyens Internet (listes), que tous les membres puissent participer activement, sans pour autant devoir organiser de nombreuses et coûteuses réunions (Des réunions sur le modèle associatif seront aussi proposées, il va de soi).
L’AFAR souhaite également fournir des moyens d’action (matériels) à tout collectif d’associations et/ou regroupement de personnes formé autour de revendications précises à court terme. Il est important que les individus qui se mobilisent à l’occasion d’un événement (comme par exemple lors des Etats Généraux de la Naissance, en juin 2003) puissent bénéficier du soutien logistique d’une association qui bénéficie de moyens de réflexion et de prise de décision rapide. Parmi les moyens qui seront mis à la disposition de ses membres et des collectifs d’usagers figureront des bases de données de références scientifiques et d’informations juridiques.
Impulsée par l’AFAR, la Semaine mondiale de l’accouchement respecté (SMAR) sera l’occasion d’agir ensemble au même moment, pour une mobilisation internationale.
Une association déclarée a des moyens matériels et une existence juridique, ce qui permet de pouvoir défendre les droits des usagers (capacité juridique). C’est pourquoi l’AFAR s’est doté d’unE consultantE juridique afin que ce projet ne reste pas lettre morte. Un des outils les plus efficaces pour la défense des droits sera la rédaction et la négociation de projets de naissance, ou de contrats passés avec les équipes soignantes, sur la base des données scientifiques actuelles qui remettent en question un certain nombre de protocoles couramment pratiqués par les professionnels de l’accompagnement. Il s’agit, dans tous les cas, d’encourager la prise de responsabilité des parents dans l’exercice de choix éclairés.
Enfin, l’AFAR défend TOUS les choix de naissance, tout en partant du principe que l’accouchement à domicile (malgré sa marginalisation pour des causes historiques) devrait servir de point de départ et de référence à toute réflexion sur les questions de sécurité et d’accompagnement. Il ne s’agit donc pas de soutenir exclusivement des solutions “raisonnées” supposées prendre le meilleur des approches “extrêmes” que seraient l’accouchement en plateau technique et l’accouchement à domicile, mais de défendre la liberté des parents d’exercer un choix éclairé pour les conditions de la venue au monde de leurs enfants. Les Maisons de naissance et autres lieux d’accueil alternatifs ne sont qu’un choix parmi d’autres. L’AFAR s’efforcera également de mettre en relation des parents et des sages-femmes libérales, et elle contribuera à la création d’un répertoire des lieux d’accueil pour l’accouchement.
Communication & transparence :
Les statuts sont directement accessibles sur le site Internet et sont envoyés par courrier-poste à toute personne qui n’y a pas accès. Connaître le fonctionnement d’une association permet à ses membres de se sentir impliqués. Les membres (personnes physiques ou associations) seront aussi mentionnés sur le site Internet (dès autorisation de la CNIL), ce qui permettra d’évaluer son rayonnement et son activité. Les rapports moraux et financiers seront également disponibles en libre accès sur le site.
Expérience & action :
Les membres fondateurs de l’AFAR ont un riche passé d’activités militantes et associatives, un carnet d’adresse Internet, des acquis de compétences. L’AFAR souhaite aller plus loin que seulement dénoncer l’épisiotomie ou les conditions de naissance inhumaines. Et parce que les pétitions n’ont jamais donné quoi que ce soit d’envergure en France, nous souhaitons développer d’autres dynamiques : argumentaires juridiques, banque de données d’études scientifiques, soutien effectif aux parents et professionnels, défense des projets de naissance, SMAR, partenariat avec d’autres pays francophones, etc.
Conclusion :
Notre démarche ressemble à celle d’AIMS (Association for Improvements in the Maternity Services / association pour l’amélioration des services de maternité), avec une différence appréciable au niveau des moyens à notre disposition : le réseau Internet est beaucoup plus développé qu’il y a douze ans… (Un historique a été présenté en 2000 par Françoise Bardes.)
En conséquence, l’AFAR a raison d’exister et de penser à un fonctionnement international dès le départ. En nous entourant, dès sa création, de personnes motivées et compétentes, nous souhaitons être pour les usagers du système de santé ce que les associations de consommateurs sont au grand public.
Citoyennement votre,
le Conseil d’Administration