Français Eng­lish Por­tuguês

Sep­tem­bre 2003. Semaine de ren­trée : après la trêve esti­vale, la canicule, les incendies, c’est le retour de l’épidémie de pneu­mopathie atyp­ique dans les médias, la vig­i­lance s’im­pose avant l’ar­rivée de l’hiv­er ! Pour­tant, à juger de la con­ta­giosité très faible de ce syn­drome par rap­port à notre grippe hiver­nale (1), il paraît sur­prenant de lui accorder autant d’importance.

D’au­tant que nous avons en France, bien d’autres épidémies. L’épi­siotomie atyp­ique (Sec­tion Sys­té­ma­tique du Périnée : SSP) par exem­ple ; une seule per­son­ne peut trans­met­tre cette atteinte à plus de 100 autres chaque année !

La trans­mis­sion s’opère du per­son­nel médi­cal qual­i­fié vers les patientes pleines de con­fi­ance. Con­traire­ment au SRAS, l’o­rig­ine con­nue à ce jour est 100% humaine, aucune épidémie de ce genre n’ayant été observée chez l’animal.

L’épi­siotomie atyp­ique ou SSP est respon­s­able d’une perte san­guine supérieure à celle occa­sion­née par la césari­enne (2) avec des con­séquences dom­mage­ables à la mère comme à l’en­fant. A ce titre elle est classée par l’OMS dans « les pra­tiques fréquem­ment util­isées à tort » lors de l’ac­couche­ment nor­mal (3).

La France con­tin­ue d’ig­nor­er les recom­man­da­tions de l’OMS à ce sujet et chaque année 71,3% des femmes sont atteintes de SSP lors d’un pre­mier accouche­ment (4) alors même que la demande pour une plus grande sécu­rité de la nais­sance sem­ble une priorité.

Quand l’in­quié­tude vis à vis du SRAS sem­ble résul­ter de la mon­di­al­i­sa­tion des échanges, l’épi­siotomie atyp­ique fait des vic­times dans le monde depuis de nom­breuses années : notre per­son­nel médi­cal a dis­séminé l’épidémie dans les pays en voie de développe­ment où toute spo­li­a­tion san­guine peut rapi­de­ment devenir assas­sine, ceci dans l’in­dif­férence générale. Un cas de SRAS et la bourse de Sin­gapour perd 0,85%, des mil­liers de femmes inutile­ment blessées au plus intime, et per­son­ne ne bouge !

Quelles mesures envis­ager pour cette épidémie là ? Les recom­man­da­tions de l’OMS, étayées par les plus récentes don­nées sci­en­tifiques inter­na­tionales (5), sem­blent soumis­es par chaque pays et pour chaque domaine de san­té à une inter­pré­ta­tion très nationale..

Pour­rait-on envis­ager une mesure de quar­an­taine pour le per­son­nel saignant ?



1. SRAS 2002 : infec­tion de 8400 per­son­nes dans 32 pays ; 916 décès Grippe : 3 à 5 mil­lions de cas graves/an ; 250 à 500 mille décès/an
2. J Gynecol Obstet Biol Reprod 1999 ; Vol­ume 28 ; 48–54
3. Clas­si­fi­ca­tion OMS des pra­tiques pen­dant l’ac­couche­ment nor­mal, ch4‑7
4. Enquête nationale péri­na­tale de 1998 (acces­si­ble sur le site
http://www.sante.gouv.fr)
5. Suiv­re le lien “épi­siotomie” sur la page
https://afar.info/biblio-liens.htm [lien non actif/2012]

Ce com­mu­niqué provient de la page https://afar.naissance.asso.fr/episiotomie-epidemie.htm [lien non actif/2012]