Je vais présenter deux courts films de naissance, simplement pour montrer que tout est possible pour une maman qui donne la vie à son enfant : elle a en elle-même toute la possibilité de le faire naître, si on lui en laisse le temps et le loisir, non seulement sereinement et sans douleur — sans l’artifice de la péridurale — et dans une approche affective intense, mais aussi dans la joie, y trouvant parfois un plaisir extrême ; le plaisir, la jouissance, n’ayant pas seulement été un interdit d’une certaine morale dans les rapports sexuels des femmes, mais, à un niveau bien supérieur, lors de l’accouchement.
Les mamans, donc, peuvent trouver du plaisir, de la jouissance à faire naître leur enfant ! Nous sommes alors dans un autre monde que celui de l’obstétrique hypersophistiquée techniquement, où la mère est un sujet passif et soumis : usines à bébés ou supermarchés de la naissance.
Or ce monde est tout près de nous, c’est celui des « usagers », des mamans qui comprennent que la naissance n’appartient pas au système médical — sauf dans les cas relativement rares de pathologie ou de dystocie… (Allez, soyons bons princes, disons entre 4 et 7 % des cas.) Ces femmes qui veulent « récupérer ce qu’on leur a volé » : le plaisir de mettre elles-mêmes leur enfant au monde avec la complicité de leur compagnon, des accompagnatrices de la naissance, de sages-femmes respectueuses de leurs choix et de la physiologie de l’accouchement.
Max Ploquin
Fondateur de la Clinique Montaigne de Châteauroux
Vice-président de la Sociéte française d’histoire de la naissance
Président de l‘association « Histoire et avenir de la naissance »
et de l’association « Quelle naissance ? Les rencontres de Châteauroux »