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Semaine Mon­di­ale pour l’Ac­couche­ment Respec­té (2005)

Sur le thème “Les posi­tions de l’ac­couche­ment : acteurs et met­teurs en scène, respect des choix…”


Source : http://www.tobinatal.com.ar/boletin.html [lien non valide/2012 mais http://www.tobinatal.com.ar/ est tou­jours consultable)

C’est avec beau­coup d’en­t­hou­si­asme que nous venons célébr­er durant les derniers jours de mai la Semaine Mon­di­ale de l’Ac­couche­ment Respec­té, une nou­velle oppor­tu­nité de défendre les droits des femmes, des hommes et des enfants lors de la naissance.

Ain­si, alors que l’an dernier le thème avait été l’u­til­i­sa­tion et l’abus de l’épi­siotomie, cette année la devise a été celle du libre choix dans les posi­tions pour accoucher.

Pour beau­coup ce fut la pre­mière occa­sion d’é­couter une ver­sion dif­férente de celle du dis­cours hégé­monique qui cir­cule sur le thème de l’ac­couche­ment dans notre cul­ture. Une pos­si­bil­ité d’ou­vrir le débat dans la com­mu­nauté en prof­i­tant de la péné­tra­tion que les médias et spé­ciale­ment la télévi­sion ont dans nos familles.

Encore une fois nous affron­tons le défi de vouloir informer sans angoiss­er. Défi que nos assumons quand, face à la dés­in­for­ma­tion avec laque­lle les gens arrivent, et leur con­séquente accep­ta­tion pas­sive des con­di­tions que le sys­tème de san­té impose face à la nais­sance, nous présen­tons tout un éven­tail de pos­si­bil­ités sur lesquelles la femme compte comme droit de choisir une forme d’ac­couch­er phys­i­ologique qui respecte ses dif­férences et ses pos­si­bil­ités émo­tion­nelles, famil­iales et culturelles.

Nous con­nais­sons la tran­quil­lité trompeuse qu’of­fre la mécon­nais­sance et le prix que finis­sent par pay­er à la longue les femmes et les bébés sur leur san­té psychophysique.

Nous préférons de toute façon semer l’in­quié­tude, et dans tous les cas accom­pa­g­n­er de près l’in­cer­ti­tude qu’elle génère à tra­vers un tra­vail psy­cho cor­porel per­son­nal­isé et une réflex­ion en groupe durant les 9 mois de grossesse.

Nous aidons à dimen­sion­ner les lim­ites qu’im­posent les con­di­tions actuelles de notre sys­tème de santé.

De même, nous savons que l’in­sécu­rité émo­tion­nelle et la sit­u­a­tion par­ti­c­ulière que tra­verse chaque cou­ple pen­dant la grossesse influ­ent sur la pos­si­bil­ité de choisir librement.

Pren­dre con­science peut, au début, génér­er une angoisse. Mais nous ne le craignons pas car, comme pour toute expéri­ence de douleur, si on en tire par­ti elle se révèle fructueuse et stim­u­lante pour pro­duire des transformations.

Notre tra­vail, en défini­tive, con­siste à encour­ager le change­ment en respec­tant les temps et con­vic­tions de chaque cou­ple Il s’ag­it plus de com­ment se posi­tion­ner face à la vie que d’ap­pren­dre à choisir la posi­tion pour accoucher.

En se ren­dant compte à quel niveau la manière d’ac­couch­er reflète notre pro­pre manière de vivre, nous pour­rons prof­iter de ce temps de ges­ta­tion pour recon­naître com­ment nous vivons et con­cré­tis­er les change­ments dont nous ressen­tons la nécessité.

Viviana Tobi, le 4 juin 2005


Categories: SMAR2005

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