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Le 15 mai, Cen­tre Julien, 33, cours Julien, 19h00-20h30

La « tem­po­ral­i­sa­tion » de la nais­sance débute à l’annonce de la grossesse, avec le cal­cul du « terme » et la mise en route d’un pro­gramme de sur­veil­lance : vis­ites, dépistages, échogra­phies. Puis le déclenche­ment arti­fi­ciel, pour 20 % des femmes en France… Le plus sou­vent sans indi­ca­tion médi­cale ni infor­ma­tion sur les risques, par­fois même à l’insu de la femme enceinte (décolle­ment des mem­branes) et, pour 16 % des prati­ciens, au moyen d’un médica­ment inter­dit à cet usage sur le marché français : le miso­pros­tol.

L’accouchement, depuis la mise en place des pro­to­coles de « ges­tion active », a vu sa moyenne de durée divisée par 2 pour des raisons qui tien­nent plus à l’organisation des ser­vices de mater­nité qu’à la sécu­rité et au bien-être des femmes et des bébés.

Enfin, l’accueil du nou­veau-né est sou­vent per­tur­bé par des pro­to­coles médi­caux qui met­tent en péril l’établissement d’un sen­ti­ment de sécu­rité chez le bébé, les liens affec­tifs avec ses par­ents et l’allaitement au sein. En France, 10 % de mères sont diag­nos­tiquées en dépres­sion post­na­tale, alors que bien plus encore sont en dif­fi­culté et n’osent pas l’exprimer.

Cette omniprésence de la médi­cal­i­sa­tion est remise en cause par de nom­breuses études sci­en­tifiques visant à éval­uer les risques et béné­fices des inter­ven­tions et pro­to­coles de suivi médi­cal. Ain­si, la Haute Autorité de San­té a mis en chantier des études sur les pra­tiques du déclenche­ment et de l’expression abdom­i­nale.

Pour les pro­fes­sion­nels de san­té respectueux de la phys­i­olo­gie, le fac­teur « temps » ne se décline plus exclu­sive­ment en ter­mes d’urgence et de rentabil­ité. Les récentes décou­vertes sur le rôle des hor­mones naturelles (ocy­tocine, adré­naline, vaso­pres­sine…) et sur le psy­chisme du fœtus et du nou­veau-né démon­trent l’intérêt de (se) don­ner le temps d’accoucher et de « naître »…

L’exposé sera suivi d’un débat avec le pub­lic : par­ents, mil­i­tants asso­ci­at­ifs et pro­fes­sion­nels de la périnatalité.

Bernard Bel
Ingénieur de recherche au CNRS, doc­teur en sci­ences
Mem­bre fon­da­teur de l’AFAR
Porte-parole du CIANE

[Retour sur pro­gramme en France et Bel­gique fran­coph­o­ne]

Catégories : smar.archives

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